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Gabrielle Vizzavona,
La dégustatrice la plus cool de France

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Dans sa vie, Gabrielle Vizzavona n’avait reçu qu’un trophée. C’était à un tournoi de tennis, ils étaient trois à concourir. Mais en 2022, tout a changé : elle s’est vue décerner le prestigieux prix Curnonsky qui récompense le meilleur journaliste viticole de l’année. Rien d’étonnant, quand on jette un oeil dans le rétroviseur de cette passionnée… Après un tour du monde viticole, plusieurs années à prêter sa plume au Figaro Vin, elle a contribué à la création d’un magazine spécialisé, anime un podcast, donne des masterclass et officie comme ambassadrice pour Vinexpo Paris. Entre deux dégustations, Gabrielle Vizzavona s’est confiée à Nicolas.

D’où vous est venue cette passion pour le vin ?

Ça a commencé dès l’enfance. Mon grand-père avait eu un vignoble et je crois que cela faisait partie de l’ADN de la famille. Il n’y avait pas de repas sans bouteille ouverte. Petite, j’adorais manger, le plaisir du goût a débuté là. Le vin était un monde interdit, mais je voyais les adultes qui m’entouraient s’en régaler et j’en rêvais. Quand j’en ai goûté pour la première fois, j’avais aux alentours de 10 ans, c’était à Noël. On m’a fait tremper les lèvres dans un Sauternes des années 1940 qui avait une couleur d’ambre très profonde. J’en garde un souvenir impérieux. Mon grand-père avait une approche de collectionneur, il m’a fait découvrir de grands Bordeaux et Bourgogne.

Comment s’est affirmé votre goût du vin, au fil des ans ?

À part mon grand-père, il n’y avait pas de « geek » du vin chez moi. Je n’ai pas hérité de préconceptions estimant qu’un vin était bon et un autre mauvais. J’ai pu laisser libre cours à ma curiosité ! Plus c’est original, plus j’ai envie de déguster. Quand je vais au restaurant, je choisis toujours le vin que je ne connais pas. Mon goût n’est pas pour un pays ou une appellation, mais pour une approche. J’aime les vins de fermiers qui portent l’empreinte du terroir. En cela, j’ai adoré découvrir la Géorgie, où chaque famille fait son propre vin.

Si vous deviez illustrer ce goût, vers quoi iriez-vous ?

J’ai une préférence pour les vins issus d’une viticulture biodynamique, sans utilisation de produits chimiques, qui fassent attention aux cycles naturels. En ce moment, j’adore les vins de Chénas et de Régnié, deux crus du Beaujolais pour l’instant plus confidentiels que les autres. Les vins de Philippe Viet, du domaine de Vernus ou encore de Raphaël Chopin sont mes péchés mignons actuels. Ils sont juteux, minéraux, je pourrais en boire tous les jours ! Mais j’aime aussi les rosés de la Loire, l’appellation Faugères me plaît beaucoup, l’AOC Minervois La Livinière, et bien d’autres encore. En général, je recherche des vins de niche.

Comment la passion s’est-elle muée en métier ?

Après un M2 d’économie, j’ai poursuivi des études sur le vin pendant quatre ans. Puis, j’ai cherché à avoir une approche intellectuelle et artistique du vin, par l’écriture, mais aussi via la conférence, que je vois comme une performance. Le vin est le centre névralgique de mes activités, mais elles se déploient autour de plusieurs pôles : j’enseigne, j’anime un podcast, j’écris, je fais des sélections pour des épiceries de luxe, des restaurants, des hôtels, et je prépare en ce moment un livre qui sortira en septembre 2024.

Dans cet univers très masculin, comment avez-vous trouvé votre place ?

Je pense que ma force a été de ne jamais m’excuser d’être là. J’ai beaucoup travaillé pour me sentir en confiance. Le monde du vin est complexe et mobile, on ne peut pas tout savoir, il faut garder de l’humilité. Avant, l’expert se situait comme un « sachant » devant un public de « non-sachants ». Je me souviens d’une dégustation avec un professeur à qui j’avais dit que le vin sentait la cerise, et m’être fait reprendre : « Non, il sent la griotte ! ». J’avais trouvé cela ridicule. J’ai une approche opposée : j’essaye de transmettre, de renforcer l’habileté de mon public. Mon objectif est de donner au consommateur davantage de pouvoir et de confiance envers ses propres goûts plutôt que de lui imposer les miens.

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